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Extraits de Tokyo Rhapsodie
25 juillet 2008

VII. UN ENTRAÎNEMENT PARTICULIER

Extraits du roman Tokyo Rhapsodie aux éditions la Musardine, cliquez ici pour en savoir plus...

Maiko entra dans la remise du gymnase. L’entraînement après les cours avait été particulièrement dur et toutes les filles s’étaient dépêchées de rentrer chez elles. Seule Maiko était restée à l’école. Il faisait déjà nuit noire dehors, et la seule lumière de la salle filtrait à travers un carreau très haut sur sa droite. Elle pouvait deviner plus que réellement voir les empilements de chaises dans le fond, les paniers pour les ballons, les tapis pour la gym. Au centre, dans un espace dégagé comme par un fait exprès, elle vit les barres de traction et ce qui semblait être une longue poutre posée sur des tréteaux. Elle sursauta en entendant la voix du professeur, derrière elle. Elle se retourna, parvint à bafouiller une de ces phrases japonaises qui n’ont pas vraiment de sens mais qui sont tout de même très polies. Le professeur s’approcha d’elle, elle pouvait sentir son odeur, même au milieu de cette pièce poussiéreuse.

Grand et bien bâti, il portait le même survêtement que d’habitude, sa casquette vissée sur la tête. A la main il avait un lourd sabre composé de lamelles de bambou, semblable à ceux qu’on utilise au kendo. Elle avait, comme toutes les autres filles de sa classe, entendu parler des punitions infligées par le professeur à l’aide de ce genre de sabre. Il lui fit signe de se retourner et de s’approcher du centre de la pièce. Rougissante, elle ressentit une étrange chaleur dans son ventre à l’idée de se savoir seule avec lui. Elle sentait son regard, derrière, se poser sur ses bras nus, suivre la courbe de son dos moulé par son T-shirt, s’attarder sur ses reins et sur ses fesses serrées dans ce shorty qui était toute sa tenue de sport.

— Nous allons commencer par des exercices sur la poutre.

Maiko, effrayée par le ton de la voix, suivit les instructions une à une. La poutre faisait bien trois mètres de long pour un tout petit peu plus d’un mètre de haut. La barre de bois posée sur les tréteaux était étroite, douce, comme polie par des années d’usage. Montant dessus à califourchon, Maiko parvint à y trouver un équilibre précaire. Elle entendit le professeur s’approcher d’elle et lui souffler la marche à suivre :

— Tu ne sais pas utiliser ton ventre, c’est pour ça que tu échoues. Cet exercice, je l’ai créé pour toi, alors écoute bien ! Tu dois avancer sur toute la longueur, sans t’aider de tes mains, simplement en utilisant la force de ton ventre.

Maiko tourna un visage implorant vers son professeur, mais la seule réponse de celui-ci fut de faire tournoyer son sabre de bambou. Au bord des larmes, l’adolescente se tourna vers l’extrémité, si lointaine.

Elle essaya d’avancer, mais c’était affreusement difficile sans point d’appui autre que son entrecuisse. Elle tenta de se projeter en avant, manqua perdre l’équilibre et se rattrapa in extremis avec ses mains. Un hurlement rauque jaillit derrière elle. Pétrifiée, elle le laissa faire quand il saisit ses bras et les attacha vigoureusement dans son dos. Quand elle reprit ses esprits, il était trop tard. Elle supplia en vain, les yeux mouillés de larmes, se tordant pour faire face à son bourreau. Un premier coup s’abattit sur ses fesses à peines protégées par le shorty de nylon. Il n’était pas très fort mais il la fit sursauter. Avec un effort surhumain, elle parvint à franchir quelques centimètres.

Pantelante, elle entendait le professeur tourner autour d’elle mais elle n’osait pas le regarder. Il criait, lui ordonnant d’avancer, elle attendait tête baissée. Tout d’un coup elle le sentit tout près d’elle. Elle leva des yeux pleins d’espoir, mais ne trouva qu’un regard dur face à elle. Il tendit les mains. Malgré les cris de Maiko, les doigts fouillèrent ses vêtements, libérèrent le T-shirt et le soulevèrent jusqu’au niveau de sa poitrine puis, dans un même geste écartèrent les bonnets de son soutien-gorge, dévoilant ses seins. Le professeur se recula, admirant le lustre des deux globes de chair. Bien qu’encore assez petits, les seins de la jeune fille pointaient avec orgueil leurs tétons foncés. Ils s’arrondissaient joliment par en dessous en évoquant le galbe d’un fruit.

— S’il vous plaît, je vous en supplie...

La voix de Maiko était devenue un miaulement, doux et bas. La réponse fut cinglante :

— Avance, maintenant !

Il y avait dans la voix du professeur une chaleur que Maiko ne lui connaissait pas, comme un feulement de fauve. Honteuse, elle reprit sa reptation. Dans cette salle poussiéreuse on n’entendait que les craquements du bois tandis qu’elle lançait son bassin en avant, encore et toujours. Elle serrait les dents pour ne pas gémir, pour ne pas pleurer.

Elle gardait la tête haute, regardant droit devant en tentant d’oublier ses seins qui allaient et venaient, là juste sous son menton. Mais son corps la trahissait. Le frottement de l’étoffe sur la poutre, dans son entrecuisse, ne pouvait être ignoré. Et lentement, elle sentit une excitation sourdre entre ses cuisses. Son ventre se réveillait au rythme des coups de reins qu’elle donnait pour se déplacer.

Le professeur s’était mis tout au bout du tréteau, le visage sévère, les yeux fixés sur le point de friction, là où le bas-ventre de sa victime glissait sur la planche usée. Elle baissa les yeux. Au-delà de ses deux seins, tout en bas, elle pouvait voir le shorty bleu en train de bâiller, dévoilant une culotte blanche trempée par l’effort, mouillée par la caresse du bois à travers le tissu.

— Regarde devant toi ! Courage ! Il ne reste qu’un mètre.
— S’il vous plaît. Ne regardez pas ! J’ai trop honte !

Il la regardait pourtant, en se passant la langue sur sa lèvre inférieure comme s’il suçait un bonbon. Elle baissa les yeux, mais le sabre de bambou fouetta l’air à quelques centimètres de sa peau. Elle se reprit tout de suite, regardant droit devant elle alors que le professeur approchait. Qu’importe, même sans le voir elle sentait le tissu de la culotte suivre le même chemin que le shorty. A chaque centimètre qu’elle parcourait, la culotte bâillait un peu plus, jusqu’à ce qu’elle sente la peau douce de son sexe en contact avec la planche. Elle gémit et baissa à nouveau les yeux. Elle regarda hébétée la moitié de son sexe fendu par la culotte, avec à droite la couronne de poils, poisseux de sucs et de sueur. Le professeur cria, elle bougea la tête en signe de dénégation, même si elle ne savait plus très bien à quoi elle disait non.

Le sabre tomba comme une grêle sur sa croupe, la faisant bondir à chaque fois un peu plus en avant. Le professeur était comme transfiguré, distribuant les coups avec rigueur et rapidité, sans s’émouvoir des cris ni des pleurs. Elle parcourut le dernier mètre sous cette pluie de coups, criant de douleur, laissant sur la planche une traînée de sueur mêlée à ses sécrétions. Sa culotte cisaillait en deux sa fente, excitant durement son clitoris tandis que ses lèvres étaient sollicitées à chaque mouvement. Le professeur frappait toujours, marquant cette croupe avec son sabre de bois, sans même prendre le temps de respirer.

Enfin elle arriva au bord du tréteau. Brusquement elle éclata en un long sanglot, humiliée, vaincue. Alors la réaction du professeur la surprit : il la prit dans ses bras. Elle se laissa aller, confiante. Toutes les souffrances infligées se transformèrent en une intense chaleur dans son sexe. Naturellement, sans qu’elle ait besoin d’y penser, elle leva son visage où les larmes coulaient encore et ils s’embrassèrent. Maiko avait souvent rêvé de cet instant où un garçon prendrait ses lèvres, mais jamais elle n’aurait cru que cela puisse être aussi doux et en même temps aussi cruel.

tokyorhap_icone

 

 

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